Une triple crise, une triple réponse
Notre époque est traversée par trois crises majeures et imbriquées :
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une crise sociale marquée par les inégalités, la précarité, et l’exploitation du travail ;
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une crise écologique provoquée par un mode de production destructeur des équilibres naturels ;
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une crise patriarcale, qui continue de reléguer les femmes et les minorités de genre à des rôles subalternes.
Chacune de ces crises est souvent traitée isolément. Pourtant, cette étude propose de les penser ensemble, comme les expressions d’un même système : un capitalisme extractiviste, patriarcal, productiviste, fondé sur la domination — des humains entre eux et sur la nature. D’où l’idée centrale : le socialisme, le féminisme et l’écologie ne peuvent être dissociés. Ils forment les trois brins d’une tresse politique dont la solidité dépend de leur articulation concrète.
🧶 Tresser les luttes : une vision intégrée de l’émancipation
➤ Le socialisme apporte une critique du capitalisme, de la propriété privée des moyens de production, et de la logique du profit. Il met au centre la question du travail, de la répartition des richesses et du pouvoir économique.
➤ Le féminisme, en tant que critique des rapports sociaux de sexe, révèle comment l’exploitation des femmes est structurelle, naturalisée et souvent invisibilisée. Il met aussi en lumière le travail reproductif (soins, éducation, tâches ménagères), essentiel mais non reconnu.
➤ L’écologie, enfin, nous rappelle que toute organisation sociale s’ancre dans un monde vivant, et que l’exploitation de la nature suit la même logique que celle des corps et du travail : pillage, accumulation, destruction.
Ces trois courants, en se rencontrant, permettent une vision systémique :
Ce n’est pas la nature qui est en crise, ni les femmes qui sont "à aider", ni les pauvres à compenser. C’est le système qui détruit, exploite, et divise.
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